Enquête : le chèque serait devenu le moyen de paiement le plus fraudé en France

En raison du nombre croissant des fraudes liées aux chèques, les banques de France ont de plus en plus recours à l’intelligence artificielle. Les algorithmes et les outils d’évaluation des risques sont particulièrement plébiscités dans le milieu bancaire. Selon des chiffres recensés récemment par l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP), le chèque serait devenu le moyen de paiement le plus fraudé sur le sol national. D’autres modes de paiements sécurisés, dont l’ouverture d’un compte bancaire n’est pas indispensable, seraient notamment en vogue à l’heure actuelle.

Le chèque, l’ennemi des établissements bancaires

D’après une enquête menée par l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP), le chèque serait devenu le mode de paiement le moins sûr pour les banques de France. Les autorités financières et les établissements bancaires sont en alerte face à l’accroissement des fraudes liées à l’usage des chèques. Les chiffres ont permis de dresser plusieurs constats parmi lesquels : une augmentation de fraudes en matière de paiement d’environ 20 % en l’espace d’un an. Les escroqueries ont atteint les 540 millions d’euros en 2019 (environ 450 millions en 2018 et 296 millions en 2017). La part de fraudes des chèques est désormais supérieure à celle de la carte bancaire (46 % contre 40 %). Malgré son usage plus faible, le chèque représente le moyen de paiement le plus frauduleux.

L’ascension des moyens de paiement dématérialisés

Si de nombreuses fraudes liées aux chèques bancaires ont été dénombrées, d’autres modes de paiements fiables et sécurisés ont le vent en poupe. Les moyens de paiement dématérialisés, comme la carte prépayée, permettent de mieux gérer ses revenus ou de réaliser des opérations sur Internet. Les modes de paiements ne nécessitant pas forcément l’ouverture d’un compte bancaire sont particulièrement plébiscités par les plus jeunes tels que les étudiants. Le recours à cette solution s’explique notamment par le fait qu’aucune condition de revenus ne soit imposée. Flexibles et modulables, les offres dans ce domaine en pleine expansion tendent à se démocratiser davantage dans les années à venir.

En somme, l’autonomie financière et la gestion du budget quotidien ou mensuel sont deux critères phares pour les consommateurs d’aujourd’hui et de demain. Dépourvus d’engagements financiers ou de conditions imposées, il semblerait que ces nouvelles tendances en matière de paiement répondent au plus près des attentes actuelles. À l’instar de la téléphonie, les sociétés qui proposent des services sans engagement tirent leur épingle du jeu. La possibilité de changer d’avis n’importe quand, et de n’être lié à aucune obligation s’inscrivent au cœur des exigences de la génération actuelle et future.