Vocation santé : augmentation de 82 % d’infirmiers en France

En janvier 2022, malgré les tensions dans le monde hospitalier, le métier d’infirmier ne connaît pas la crise. Les chiffres observent une formidable ascension puisqu’on enregistre aujourd’hui une hausse de 82 %, avec une moyenne de 6 000 infirmiers supplémentaires en 5 ans. Des choix de parcours motivés par de véritables vocations, et ce malgré le salaire moyen de la profession, en dessous de la moyenne européenne.

Infirmier : une vocation qui ne faiblit pas malgré la crise sanitaire

Depuis ces cinq dernières années, les bancs des écoles d’infirmiers ne désemplissent pas. D’après l’Observatoire Régional de la santé (ORS), le métier observe une hausse de 82 %, les Pays de la Loire étant en tête avec près de 36470 infirmiers. La profession attire de plus en plus de jeunes, et ce, malgré la crise sanitaire. Un phénomène étonnant, mais compréhensible lorsque l’on connaît les motivations du personnel soignant et la passion qui les anime pour la santé et, plus largement, la vie. Des vocations profondément altruistes, passant au-dessus des aléas du métier difficile d’infirmier et du salaire encore en dessous de la moyenne européenne. Depuis 2016, près de 6 000 soignants ont ainsi rejoint les rangs en Ehpad, en établissements pour personnes en situation de handicap et en services de santé des milieux scolaires et universitaires.

Si le métier est ouvert aux hommes autant qu’aux femmes, il reste principalement fréquenté par la gent féminine (à 89 %). Les infirmiers sont par ailleurs de plus en plus âgés, la profession suscitant de nombreux souhaits de reconversion. Au Pays de la Loire, comme dans le reste de la France, 54 % des infirmiers choisissent la voie publique. À cela rien d’étonnant, les infirmiers, souvent motivés par leurs convictions d’accès aux soins, choisissent d’offrir un service de santé au plus grand nombre. Ainsi, 75 % des infirmiers exercent dans des établissements publics et 15 % dans les cliniques privées.

Parcours infirmier/infirmière : études et reconversion

Les infirmiers exercent à l’hôpital ou en libéral. Ils assurent les soins des patients et procèdent à l’exécution des procédures médicales. Ils veillent au confort et au bien-être des patients. Pour pouvoir exercer, il est nécessaire d’obtenir un diplôme d’État d’infirmier. Un chemin que prennent de plus en plus d’étudiants et de salariés en reconversion professionnelle, désireux de donner du sens à leur travail. Lorsqu’il s’agit d’un changement de carrière, il convient d’intégrer le IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) pour suivre une formation de trois ans et des stages en milieu hospitalier, au cours desquels tout l’équipement est fourni, du masque à la chaussure médicale. Lors de cette formation, on acquiert les connaissances et compétences nécessaires pour exercer dans de nombreuses structures de santé.

Avant d’entreprendre un quelconque parcours en tant qu’infirmier, il convient d’abord de s’assurer que l’on est fait pour cette voie. Le métier demande de nombreuses qualités telles que :

  • La résistance au stress et aux conditions de travail très physiques (travail le week-end, la nuit ou les jours fériés)

  • Avoir la fibre altruiste. Attention, l’empathie peut virer à la sympathie et faire obstacle à son bien-être dans le quotidien. Lorsque l’on souhaite exercer un métier dans le domaine de la santé, il faut donc également savoir couper de son travail.

  • Avoir une certaine force mentale, permettant de faire face à des situations tragiques ou à des annonces difficiles auprès des familles.

Chaque année, en février-mars, le concours d’infirmier offre la possibilité à des milliers de personnes, disposant du baccalauréat, de changer de voie. Un concours ouvert à tout adulte, et ce quel que soit son âge ou son niveau d’étude. Pour s’inscrire, quelques conditions sont à remplir :

  • Avoir au moins trois ans d’expérience professionnelle à temps plein (peu importe le domaine d’activité),

  • Fournir quelques documents administratifs prouvant ce premier point ainsi qu’une lettre de motivation approfondie dévoilant la raison du souhait de reconversion.

Il n’y a donc en aucun cas nécessité d’avoir travaillé auparavant dans le milieu hospitalier pour passer le concours IFSI. Des organismes de formation peuvent par ailleurs aider les futurs candidats à la préparation du concours.