Firmware : comment fonctionne ce micrologiciel intégré ?

Invisible et souvent oublié, le firmware d’un appareil est pourtant essentiel à son bon fonctionnement. Sans celui-ci, les outils de technologie seraient incapables de remplir leurs missions. Si la console de jeu n’arrive plus à lire certains fichiers ou qu’une box ne se connecte plus au réseau d’un FAI, il se peut alors que ce micrologiciel soit en tort. Quel est l’enjeu de ce firmware, directement intégré dans les outils tech du quotidien ?

Firmware, pilote, logiciel : est-ce la même chose ?

Plusieurs éléments composent un appareil électronique et assurent qu’il fonctionne correctement. Il s’équipe, notamment, d’un firmware et d’un pilote. Ces deux outils coopèrent pour créer un produit qui soit autonome et performant. Chacun d’eux a, par conséquent, une mission bien déterminée au sein de sa composition. Le firmware permet au produit de fonctionner. Au contraire, le pilote permet au système d’exploitation d’entrer en contact avec ce firmware. Il assure le lien entre la fonction de l’appareil et son application. Concrètement, le firmware lance la fonction et le pilote transmet qu’il faut l’appliquer. L’un est exécuteur, l’autre messager.

Il est alors légitime de s’interroger sur la technicité de ces deux composants essentiels à tout outil informatique. D’une certaine façon, tous deux sont en réalité des logiciels. Un firmware, après tout, peut aussi être appelé un micrologiciel. Pour autant, ils ne fonctionnent pas de la même façon qu’un logiciel classique. Quand un internaute pense à un logiciel, il a peut-être en tête un éditeur de texte ou un programme spécifique. Par exemple, les logiciels spécialisés utilisés dans certains métiers d’architecture ou d’urbanisme, comme Autodesk Revit. Ces logiciels s’installent et s’exécutent sur les périphériques. Ils peuvent avoir une taille conséquente.

Au contraire, un firmware sera de toute petite stature, pesant quelques kilo-octets uniquement. Il vient, qui plus est, directement intégré dans le matériel. Cela signifie qu’il est généralement stocké au sein d’un élément imbriqué dans l’appareil et qui ne peut pas être modifié facilement. Cette particularité le différencie grandement d’autres logiciels qui peuvent être installés, exécutés et supprimés sans difficulté. L’enjeu principal, souvent, reposera sur la mise à jour de ces firmwares. A moins d’être grand spécialiste, ou que l’update ne provienne du service tech du produit, le firmware n’est que très peu modifié.

De l’imprimante au smartphone, l’importance du firmware

Dans certains cas, pourtant, il serait bien utile de pouvoir modifier et améliorer le firmware à sa convenance. C’est, après tout, un des éléments centraux du fonctionnement d’un appareil. En cas de souci, de faiblesse, de bug quelconque, par exemple à la lecture d’une action demandée, c’est probablement cet élément qu’il faudra revoir. Les fabricants sont ceux qui réalisent les firmwares et les intègrent aux appareils. Par conséquent, en cas de dysfonctionnements, ce sont également eux qui lanceront la procédure de mise à jour. Grand invisible, le firmware peut se mettre à jour de lui-même, sans assistance de la part de l’utilisateur. Parfois, il arrivera que le fabricant demande de suivre quelques étapes pour lancer la démarche de MAJ.

Si ces MAJ sont importantes, c’est avant tout parce que tout dysfonctionnement du firmware entraîne l’inutilité du produit. Sans lui, par exemple, un iPad n’aura pas de menu à afficher et ne saura pas comment lancer les applications que la personne souhaite utiliser, par exemple pour effectuer des captures d’écran. Le pilote n’aurait aucune action à transmettre en système d’exploitation. La mise à jour du firmware alors, si elle n’est pas remarquée, se fait quasiment constamment. Automatisée dans un grand nombre de cas, elle assure à ce que l’appareil fonctionne parfaitement.

Sans firmware optimisé, l’outil utilisé perd vite en attraction. Les fabricants renouvellent ainsi chaque fois les capacités de leurs firmwares. Ils peuvent réaliser des mises à jour à distance, pour optimiser globalement les aptitudes de leurs anciens appareils. Certains, toutefois, lancent également de nouveaux micrologiciels sur de nouveaux modèles. Ce fut le cas des consoles PlayStation 3, affichant un nouveau firmware. Ce dernier permettait, entre autres, d’établir la compatibilité des anciens jeux de PS2 sur la nouvelle console. Grâce à ce micrologiciel, donc, la console s’est vue gagner en compétences.

Huawei, Samsung, iPhone : est-ce possible de modifier le firmware ?

Malgré la petite taille du logiciel, certains utilisateurs n’apprécient pas de constater que la grande partie de la mémoire interne de leur smartphone sera dédiée à ce firmware. Pourtant, sans lui, l’ensemble de leur outil ne fonctionnerait pas. Certains n’hésitent pas, s’ils possèdent les connaissances nécessaires, à développer des firmwares spéciaux qu’ils installent sur leur matériel. Dans ces cas-là, il ne faut pas espérer pouvoir faire appliquer la garantie du fabricant en cas de soucis sur son appareil.

À certaines reprises, l’appareil demandera lui-même à pouvoir effectuer la mise à jour de son firmware. Dans d’autres cas, l’utilisateur peut constater des problèmes d’utilisation inexpliqués, sans qu’aucune mise à jour ne soit proposée. C’est en appelant son service technique et en communiquant le numéro de son firmware que la situation pourra s’arranger. De manière générale, il suffit de se rendre dans les informations propres à son téléphone ou sa tablette, directement depuis les paramètres. Il y sera inscrit le numéro du firmware. C’est celui-ci qu’il faut communiquer au service, qui peut ainsi diagnostiquer et optimiser à distance le firmware concerné.

Selon les mises à jour réalisées, les modèles achetés ou les systèmes d’opérations utilisés, le firmware différenciera. Huawei, autrefois chez Android, Samsung, également chez Android et iPhone, qui utilise iOS, possèdent, par exemple, différents codages, fonctionnalités et spécificités. Même au sein d’un fabricant identique, deux modèles de téléphones peuvent posséder des firmwares différents. Le principal, côté utilisateur, est de s’assurer de bien accepter les mises à jour du micrologiciel. Surtout, il faut veiller à le laisser se mettre à jour sans qu’il ne s’interrompe, au risque d’endommager le matériel. Batterie pleine ou branchée, et données stockées, au risque de tout perdre. L’appareil continuera ainsi de s’optimiser, de mise à jour en mise à jour.